Semaine Sainte - Vendredi Saint

- Aujourd'hui, Vendredi saint, un jour spécial chez les croyants, Madeleine?

- Oui, tu dis bien, "spécial". Il nous rappelle un événement "spécial". Jésus, dont nous avons parlé, c'est un vendredi qu' il a donné sa vie pour nous sur la croix. Pour les croyants, c'est un jour à se rappeler.

- C'est par la foi que ce jour est spécial, madeleine?

- Oui, nous croyons que Jésus est le Fils de Dieu, égal à son Père. Il nous a beaucoup parlé de son Père.

- Et vous croyez en Lui sur cette base-là: ce qu'il vous a dit et ce qu'il a fait, Madeleine?

- Et aussi parce que nous avons accueilli la foi semée en nous, que nous tâchons de cultiver. L'Esprit en nous nous aide à être ses disciples.

- Le Vendredi saint est-il pour vous un jour triste, Madeleine?

- Non, je dirais que c'est un jour de Victoire. Jésus a tout accompli. Il a remis l'humanité sur la voie du salut. Il a accompli sa mission. Il est allé jusqu'au bout de l'Amour. Humainement, c'est difficile à accueillir, mais dans la foi, c'est réconfortant.

- J'apprécie que tu me partages ta foi, Madeleine. Ton témoignage me rejoint beaucoup. On pourrait peut-être, demain encore, continuer...

- C'est toujours mon plaisir, comme tu vois.

- Alors, à demain, Madeleine?

- On se reparle donc.

Semaine Sainte (3)

- Ce Royaume, il est pour qui, Madeleine?

- Il est pour nous. C'est la Bonne Nouvelle que Jésus est venu annoncer au monde.

- L'as-tu entendu de tes oreilles, et de la bouche même de Jésus, Madeleine?

- Jésus l'a dit et répété, avec toutes sortes de comparaisons, à tous ceux qui veulent entendre. Il suffit d'ouvrir les Écritures.

- Ouvrir les Écritures... Madeleine?

- Oui, c'est écrit pour nous. On n'a qu'à ouvrir les Évangiles.

- Les évangiles...Madeleine?

- Les Évangiles et les Actes des apôtres et les épitres de Paul, les lettres de Jean...

- En lisant ces livres, on pourrait croire, tu penses, Madeleine?

- Je pense que oui. Il suffit d'avoir le coeur ouvert à l'Esprit Saint.

- On en reparlera, Madeleine. Pour le moment, c'est un peu lourd...

- Oui, "heavy", je sais.

- À bientôt, Madeleine.

- À bientôt, comme tu veux, cher ami.

Semaine sainte (2)

- Tu parlais d'un salut, mais de quel salut parlais-tu , Madeleine?
- Je parlais du salut que nous a mérité l'Homme-Dieu, Jésus, en venant parmi nous.
- L'homme-Dieu, Jésus... Madeleine?
- Oui Jésus de Nazareth en Galilée. Il a parcouru la Palestine de cette époque, enseignant, guérissant, révélant le Royaume...
- Le royaume... Madeleine?
- Oui, Il a annoncé un Royaume plus grand que tous les Royaumes de la terre, un Royaume infini.
- Un Royaume infini... Madeleine?
- Infini, parce qu'il dépasse en grandeur tout ce qu'on connaît... sans limites, ni dans le temps ni dans l'espace, un Royaume d'amour.
- Alors il est nulle part, ce royaume, Madeleine.
- Il est au-delà de ce qu'on peut voir, de ce qu'on peut imaginer, de ce qu'on peut comprendre par notre raison.
- Madeleine, on est pressé aujourd'hui, On t'entendra une autre fois. Et puis ton discours nous dépasse...
- Comme tu veux, mon ami.

Semaine sainte (1)

- Il y a 2012 années, en ce lendemain des Rameaux...

- De quels rameaux parles-tu, Madeleine?

- Je parle des rameaux qu'on a portés en ce temps-là pour l'entrée triomphale...

- De quel triomphe parles-tu, Madeleine?

- Je parle de la joie de ces gens tout heureux de voir Jésus revenu...

- De quels gens parles-tu, Madeleine?

- Je parle des gens de Jérusalem rassemblés en foule pour accompagner Jésus...

- De quel Jésus parles-tu, Madeleine?

- Je parle de l'Homme de Galilée qui passait annonçant la Bonne Nouvelle...

- De quelle bonne nouvelle parles-tu, Madeleine?

- Je parle de la Bonne Nouvelle du salut pour le monde entier...

- De quel salut parles-tu, Madeleine?

- Je parle du salut que ce Jésus nous annonçait...

- Sais-tu, Madeleine, on t'entendra demain, si tu veux. Aujourd'hui, on a des choses à faire, et puis on ne te suit pas bien.

La foi fait vivre (3)

La foi n'est pas un sentiment, car les sentiments sont passagers. Ils affleurent un moment puis s'évanouissent et sont remplacés par d'autres au gré des circonstances.

La foi n'est pas non plus une conviction intellectuelle, car les convictions ont besoin de preuves et durent le temps que durent les preuves.

La foi ne se situe pas à ces niveaux. Il faudrait le langage de Dieu pour en parler. On l'appelle vertu théologale. Quand on veut en parler, on emploie des mots abstraits comme vertu, don, grâce, force, conditionnement surnaturel. On sait qu'elle est en nous quand nous aimons Dieu et notre prochain et que nous espérons en une vie éternelle.

C'est en Jésus que notre foi peut le mieux prendre racine en nous. Alors on fait comme les apôtres et disciples, on le suit, on s'attache à lui, on écoute ses paroles et on les médite. Et alors on peut dire que la foi nous fait vivre vraiment.

La foi fait vivre (2)

La foi est comme les racines de l'arbre. Elle prend dans notre sol intérieur la nourriture qu'elle transforfe en sève plus ou moins abondante selon les conditions plus ou moins favorables que nous lui accordons. Dans notre sol intérieur se trouvent, par le baptème, l'amour de Dieu en l' Esprit Saint. Nous sommes, chacun de nous, un signe efficace de cet amour. Par la foi, nous participons au vouloir de Dieu et nous l'activons en nous.

La foi libère le germe de vie déposé en nous au baptême. "Si le grain de blé tombé en terre n"éclate pas, il reste seul. Mais s'il éclate pour libérer son germe, il produit beaucoup de fruit. C'est Jésus qui a dit cette parole. D'où l'importance pour nous de donner à ce germe les conditions favorables pour qu'il se développe et porte du fruit. Dans ce germe reçu au baptême, se trouve le faisceau de racines qui n'attendent que des conditions favorables pour produire leur fruit. Il nous appartient de bien cultiver notre jardin intérieur, car à très long terme des fruits savoureux en dépendent qui feront les délices de la famille.