Semaine
Sainte - samedi saint
- Il ne
s'est rien passé ce samedi-là, Madeleine?
- Non, le
corps de Jésus a été mis dans un tombeau et il y est resté une nuit, un jour et
une autre nuit.
- Comment
comprends-tu le sacrifice que Jésus a fait de sa vie, Madeleine? Parce qu'il
n'était pas obligé de mourir ainsi.
- Je crois
que toute sa vie a été un don de lui-même, un crescendo d'amour pour remettre
l'humanité sur la voie de l'amour. Sa mort sur la croix a été le couronnement
du don de sa personne tout entière. Comme homme, il ne pouvait faire plus.
- Il ne
pouvait pas s'en exempter... Madeleine?
- Pas
Jésus. Il était entier dans l'amour. Loin de s'en exempter, il est allé au
devant. Disons qu'il pouvait l'accueillir librement en union avec son Père et
l'Esprit-Saint qui le soutenaient. Il nous donnait ainsi le témoignage de son
amour. On peut dire qu'il est mort d'amour, pour vaincre à jamais nos égoìsmes
et donner une valeur éternelle à nos petits engagements humains au service du
prochain et nous ouvrir son Royaume.
- C'est la
victoire dont tu parlais hier, Madeleine?
- Oui.
Humainement cela peut sembler une défaite; ainsi l'ont cru les Pharisiens de
tous les temps. Mais c'est bien ainsi que Jésus a sauvé l'humain en nous. En ce
sens, c'est la plus grande victoire qui soit de tous les temps. Et ce qui va se
passer demain en sera la preuve.
-
Demain...? La preuve... Madeleine?
- Oui,
attendons à demain. Aujourd'hui faisons silence. "L'unique force capable
d'opérer notre Rédemption, c'est l'Amour", a dit Martin-Luther King. Seul
Dieu qui est Amour pouvait nous mettre sur le chemin de l'Amour.
- Alors on
attend à demain pour la preuve, Madeleine?
- Oui, on
attend à demain.