Retraite avec Christian (2)

On sait ce qu'a fait Bartimée, le mendiant aveugle. Entendant dire que Jésus passe, il crie: "Jésus, viens me guérir!" On veut le faire taire, mais lui crie plus fort. Et quand Jésus l'appelle, il "bondit", laisse là son manteau, et se précipite vers Jésus.

Christian explique: Quand c'est l'heure de Jésus, tu laisses là tes guenilles et tu bondis vers lui. Tes guenilles, c'est tes peurs, tes hésitations, tes fatigues, tes problèmes. Tu cours les donner à Jésus et lui va nous habiller le coeur pour la rencontre.

Trois pas à faire dans la foi pour entrer et être avec Jésus: a) entendre le trémoussement autour, b) crier nos cris d'outardes aveugles qui veulent voler, c) faire confiance au point d'en oublier notre manteau; accepter de perdre le contrôle sur sa tête, ses pieds, ses mains et courir les donner à Jésus qui seul peut te guérir.

Retraite avec Christian

Christian, c'est Christian Beaulieu. Nous l'écouterons nous dire à sa manière certaines petites vérités pas banales. Une petite vérité par jour.

"Dieu entre toujours à travers une blessure. Si t'es trop bien verni, tu ne prendras pas l'eau (l'amour de Dieu). Si t'es mendiant de quelque chose, comme Bartimée, l'aveugle, tu recevras ce que tu cherches".

Regard sur Jésus (11)

Un regard sur Jésus, c'est surtout un regard sur le Christ, et donc une marche intérieure à sa suite. Suivre Jésus, c'est mettre spirituellement nos pas dans les siens et lui donner notre fidélité. Cela suppose que nous voulions le connaître, être à son écoute et apprendre de lui.

Il est venu à nous pour que nous allions à lui . Il s'est fait connaître pour que nous entrions en relation avec lui. Il a pris l'initiative de venir pour que nous prenions l'initiative de le recevoir. Il veut répondre à notre attente. Encore faut-il que nous le recevions. Il a besoin de nous, de notre coopération, pour nous aider. Comment pourrait-il le faire si nous lui tournions le dos. Il continuera cependant de se faire présent à nous, d'une présence qui se veut invitation à le regarder pour le voir vraiment et pour l'inviter à notre tour à entrer chez nous.

Regard sur Jésus (10)

En Jésus nous pouvons considérer le personnage, c'est-à-dire l'homme historique qui a parlé, marché, accompli des actions. Nous pouvons aussi considérer la personne, c'est-à-dire le Christ, Fils de Dieu. Il y a en Jésus-Christ nature humaine et nature divine. Considérer Jésus seulement en sa nature humaine, ce serait comme le dénaturer à demi. Si le personnage historique est important pour les chrétiens, c'est parce qu'il est également Dieu et que, comme tel, il sauve éternellement.

Si l'on a marché à sa suite à travers les siècles, c'est parce que l'on croit qu'il est Dieu et qu'il sauve. Les chrétiens ont la foi, et c'est parce qu'il ont la foi qu'ils sont chrétiens. Ils croient que Dieu a voulu se faire présent à nous, ses créatures à son image, afin que, par la foi, ils soient sauvés de la situation mortelle dans laquelle ils sont tombés par leur mauvais choix originel.

Regard sur Jésus (9)

L'homme le plus abimé qui soit, c'est celui qui guérit. L'homme condamné pour blasphème, c'est celui qui a le mieux parlé de Dieu. L'homme tourné en dérision, c'est celui qui réconforte. L'homme flagellé, c'est celui qui met un baume sur nos plaies. L'homme retenu à la croix par des clous, c'est celui qui libère. L'homme qui meurt sur la croix, c'est celui qui donne Vie.

On n'en finirait pas de relever les contradictions dans les traitements qu'on lui fait subir et qui il est pour nous. On le juge, on le condamne, alors qu'il est le Juste. On le bafoue alors qu'il va jusqu'au bout de l'amour.

Si, au moins, après toutes ces années, on en venait à voir comment on se comporte... Si on cessait de jouer à l'indifférence...

Il faut être Dieu pour pardonner à ce point. Il faut être Dieu pour dire: "Ils sont comme ça, mes petits frères de la terre. Il faut les prendre comme ils sont. Mais j'aimerais donc qu'ils ouvrent leur yeux, leur coeur à mon amour...! S'ils voulaient un moment... quelle espérance je leur donnerais!"

Jésus nous comble pourtant, malgré tout, et attend... et attend... À quand notre regard sur lui deviendra-t-il un regard plein d'amour, plein de reconnaissance...? Quand donc serons-nous des vrais petits frères et petites soeurs pour lui?