Avec Christian (5)

On vient au monde en faisant confiance. L'enfant qui vient au monde n'a pas le contrôle des opérations. Il se laisse pousser par les événements. Tout cela pour lui est providentiel. Il fait confiance. Et ce n'est pas long qu'il se met d'accord avec sa nouvelle vie.

C'est ainsi toute la vie. Les événements semblent nous bousculer. Mais tout cela a un sens. D'autant plus que l'on y met notre bonne volonté. Si on réfléchit un peu, ce n'est pas long qu'on est d'accord avec ce que nous vivons et surtout ce qui nous attend au bout du chemin. Il faut apprendre à voir le but providentiel en tout ce qui nous arrive et à coopérer avec Celui qui préside à ces événements, qui en sait le sens et qui en est le terme.

Avec Christian (4)

Du temps de Bartimée, Jésus passait une fois. Il était ici ou là, mais pas partout à la fois, parce qu' il était limité à son corps. Mais aujourd'hui, parce qu'il est ressuscité, il est partout, maintenant et toujours, et c'est encore et encore et encore et maintenant qu'il passe et guérit. Les Bartimées d'aujourd'hui ont de la chance. S'ils veulent être guéris, Jésus ne fait pas que passer une fois comme par hasard, il est là pour eux. Il les voit, les entend, les touche. Ils n'ont qu'à lui exprimer leur pauvreté et Lui prend soin. Il ne les guérira pas physiquement, mais il leur fera comprendre qu'ils sont guéris pour le ciel qui vient bientôt. Ils sont les élus. Il faut être pauvre pour entrer chez lui. La vieillesse est une forme de pauvreté et la mort est la forme de pauvreté nécessaire. On n'entre pas chez lui, bien portant, avec nos guenilles et nos bottines. On sait comment lui, il est entré dans la mort et la résurrection. Nos pauvretés données à Jésus deviennent amour et l'amour devient notre mot de passe pour ouvrir la porte chez lui.

Avec Christian (3)

On chante:

Tu es l'aurore au point du jour,

Tu viens chez moi chasser la nuit,

Tu me fais naître à ton amour,

Un clair matin en moi revit.

Lumière et paix en nos coeurs,

Nous t'acclamons, Jésus-Christ,

Lumière et paix en nos coeurs,

Tu recrées en nous la vie.

Christian explique: Dieu entre en nous par nos blessures. Bartimée, le mendiant aveugle, est un blessé de la vie. Mais il a confiance. Il faut la confiance pour entrer en relation avec Jésus. C'est la confiance qui le fait courir et crier son problème à Jésus. On a la foi de sa confiance. Si tu es trop bien verni, tu ne prendras pas l'eau. Si tu es mendiant, si tu as une blessure, aie confiance. Jésus passe par chez toi. On est ici, ce matin, pour entrer en relation de guérison avec Jésus.

Retraite avec Christian (2)

On sait ce qu'a fait Bartimée, le mendiant aveugle. Entendant dire que Jésus passe, il crie: "Jésus, viens me guérir!" On veut le faire taire, mais lui crie plus fort. Et quand Jésus l'appelle, il "bondit", laisse là son manteau, et se précipite vers Jésus.

Christian explique: Quand c'est l'heure de Jésus, tu laisses là tes guenilles et tu bondis vers lui. Tes guenilles, c'est tes peurs, tes hésitations, tes fatigues, tes problèmes. Tu cours les donner à Jésus et lui va nous habiller le coeur pour la rencontre.

Trois pas à faire dans la foi pour entrer et être avec Jésus: a) entendre le trémoussement autour, b) crier nos cris d'outardes aveugles qui veulent voler, c) faire confiance au point d'en oublier notre manteau; accepter de perdre le contrôle sur sa tête, ses pieds, ses mains et courir les donner à Jésus qui seul peut te guérir.

Retraite avec Christian

Christian, c'est Christian Beaulieu. Nous l'écouterons nous dire à sa manière certaines petites vérités pas banales. Une petite vérité par jour.

"Dieu entre toujours à travers une blessure. Si t'es trop bien verni, tu ne prendras pas l'eau (l'amour de Dieu). Si t'es mendiant de quelque chose, comme Bartimée, l'aveugle, tu recevras ce que tu cherches".