L'aventure exaltante de la foi (21)

Naître à sa liberté est difficile. Cela exige du renoncement. Se servir de son pouvoir pour son avancement personnel, ce n'est pas être libre. Se servir de son avoir pour faire la belle vie, ce n'est pas être libre. Se servir de son savoir pour contourner la loi et s'enrichir, ce n'est pas être libre. La vraie liberté implique que l'on regarde autour de soi avant de se regarder et que l'on agisse en fonction de l'autre. C'est dérangeant peut-être, mais c'est le prix à payer pour devenir libre.

Sur le plan chrétien, c'est encore plus clair. Il faut écouter Jésus. L'enseignement de Jésus tend à nous détacher de nos égoïsmes. "Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il prenne sa croix et me suive." Une aventure malaisée mais qui libère et valorise.

L'aventure de la liberté passe par le détachement. On se rappelle la pensée d'Henri Nouwen: "Seul un plus grand attachement peut rendre possible le détachement de soi". Sous entendu: un plus grand attachement à Jésus. Seul Jésus a ce pouvoir de rendre libre. Jésus réalise en nous le miracle de la liberté. Seule condition: Crois-tu? Si tu crois, tout est possible.

Sur le plan chrétien, la foi en Jésus fait l'homme libre. La vraie liberté passe par Jésus.

L'aventure exaltante de la foi (20)

La nature "sauvage" profite de nos inerties pour s'imposer. L'homme, depuis le premier homme, priorise son avoir. Pour cette raison, il lui est difficile de mettre de l'ordre dans les affaires du monde. Il lui faudrait se convertir, chacun en son particulier, aux priorités chrétiennes, comme par exemple, "Que celui qui veut sauver sa vie, la perde". Une telle conversion ne peut venir que dans la foi.

Si le monde va mal, ce n'est pas la faute au Créateur, à Adam et Ève, ou à notre liberté. C'est la faute à moi, le premier, et à nous, qui avons souvent à l'envers nos priorités. Quand la foi n'a pas la première place dans nos priorités, ne soyons pas surpris des inégalités choquante que l'on voit dans le monde.

La foi devient "aventure exaltante" quand nos priorités sont en ordre. Notre code de priorités est inscrit à deux endroits: dans l'évangile et dans notre conscience. Il a été vécu devant nous par Celui qui s'est appelé Fils de l'homme et qui s'est révélé Fils de Dieu. Notre rapport à Lui est primordial dans la conduite de notre vie responsable. "Sans moi, nous a-t-il dit, vous ne pouvez rien faire". C'est donc qu'Il se tient à notre disposition pour nous aider.

L'aventure exaltante de la foi (19)

La nature sauvage, pour moi, c'est l'environnement et ses grenouillages qui captivent et retiennent l'attention au point qu'on oublie les réalités plus hautes. On est happé par l'urgence des choses à faire et l'on va, à toute allure, vers "d'autres horizons qui reculent toujours".

La nature sauvage, c'est, pour moi, l'enchevêtrement des obligations qui conditionnent l'agir, le rendant difficile et stressant. C'est la nature, pas domptée, qui fait la loi et asservit. L'homme, parce qu'il est établi maître à bord, doit soumettre cette nature sauvage pour qu'elle coopère à l'oeuvre de la création, en libérant et non en asservissant. Sa responsabilité est de voir à ce que chacun, dans cette nature, ait sa juste part de biens et d'existence.

Il faut voir la nature sauvage comme le dehors des choses, comme l'écale qui retient à l'intérieur le poussin qui veut éclore. C'est l'écale qui doit se briser pour que le petit prisonnier à l'intérieur arrive à la vie. Il est donc possible de voir en elle l'instrument de notre libération et, partant, de notre croissance spirituelle. Quand elle est bien domestiquée, elle devient partie prenante dans l'aventure exaltante de la foi.

L'aventure exaltante de la foi (18)

Pour que l'aventure de la foi soit exaltante, il faut que le Christ soit pour moi Celui que j'attendais et qui est venu, Celui qui m'a donné une preuve irréfutable de son amour, Celui qui m'a donné l'Esprit qui me fait vivre de sa vie. Ce serait une grave erreur que d'ignorer le Christ. Ce serait comme dire bonjour à la foi, à l'amour et au sens de la vie.

La sagesse et le discernement ont beaucoup à voir avec ce dont on parle. Ces deux vertus arrivent souvent tard dans la vie, et parfois n'arrivent pas à temps. On peut cependant les demander et, quand elles arrivent, les accueillir et les cultiver. On les cultive en posant des gestes concrets comme quand on accueille un ami dans la maison. À chacun de déterminer les gestes concrets qu'il veut poser.

La sagesse et le discernement sont deux vertus accessibles à tous, données gratuitement à qui les demande et qui ont beaucoup à voir avec l'aventure de la foi. Elles nous permettent de faire les bons choix et de prévenir les égarements dans la nature sauvage.

L'aventure exaltante de la foi (17)

Il faut faire la part des choses ici. La nouvelle culture en soi n'est pas mauvaise. Il est nécessaire et bienfaisant d'avoir ces facilités que j'ai énumérées entre plusieurs autres. Ce qui est dangereux, c'est d'en faire une religion de remplacement; c'est-à-dire mettre de côté les valeurs de la foi pour les remplacer par celles utilitaires et de confort.

J'hésite à leur donner le titre de valeurs parce qu'elles ne sont pas stables. Elles passent et laissent le coeur insatisfait. On y vit intensément, mais d'une intensité qui n'assouvit pas le coeur. Après des années de cette observance, on se réveille avec un grand vide à l'âme et l'on ne sait plus à quoi tout cela rime.

Le Christ est venu pour toutes les cultures; sans doute, en particulier, pour nos temps actuels qui présentent pour notre foi un énorme défi. Le Christ est notre Valeur qui ne passe pas et qui sauve pour toujours. Seule l'aventure de la foi est exaltante Les autres aventures se bornent à un horizon limité.

Jardin intérieur

Nous avons un jardin
Tout d’amour cultivé.
N’y entre pas qui veut
Avec ses gros souliers.

Les fleurs y sont réelles,
Non des fleurs de papier.
On a soin tous les jours
De les bien arroser.

On y trouve toujours,
Au hasard des sentiers,
L’Hôte qui est la Paix,
L’Amour et l’Amitié.

Vous avez bien compris,
Je ne fais pas erreur,
Que ce jardin béni
Est tout intérieur.

Et chacun a le sien
Qu’il cultive à sa guise.
Cultive bien le tien,
Tu as là une Église