Pardon
Le
sacrement du pardon est ce retour de l'enfant prodigue à la maison et cet
accueil du père. Le cœur du fils est saisi par la chaleur de cet accueil.
Le
confesseur en tout cela représente le père et tous ces gens à la fête qui se
réjouissent. Il est donc témoin premier et instrument délégué de la merveille.
Il n'y a
pas eu d'aveu des fautes ou si peu. Le retour au sein de la famille est l'aveu.
Le père sait tout ce qui s'est passé aussi bien et même mieux que le fils car
il connait les motivations profondes. Et ce n'est pas le détail de l'escapade
qui lui importe. Le retour seul lui dit tout et le comble de joie.
La
contrition, c'est se qui se passe dans le cœur du fils qui se voit accueilli
malgré sa folie. Il se voit comme il est et se sent indigne d'une telle
réception. Il comprend ce qu'il n'a jamais compris: à quel point son père est
bon. Le ferme-propos découle tout naturellement et n'est pas quelque résolution
qu'il s'impose pour l'avenir.
Ce
sacrement est résurrection à une vie nouvelle. L'enfant ne sera plus jamais le
même. Il apprend ce qu'est aimer. Jusqu'à ce moment, il ne le savait pas. C'est
en ce sens que l'Église a parlé d' "heureuse faute qui nous a valu un tel
Rédempteur." Il a fallu cette faute pour que le cœur du Père se découvre à
l'infini.
C'est donc
maintenant remise en route avec des balises toute neuves et un cœur qui saura
apprécier. La pénitence, dans ce contexte, n'est pas une pénitence. Elle est
symbolique seulement, car il y a mieux à faire que de dire son acte de
contrition deux fois ou la dizaine de chapelet.