Pensées 469

1. Les ordures ménagères peuvent devenir terre au fertile.
   
2. Il suffit qu’elles soient traitées à cette fin.
   
3. Mêlées à des matières calcaires, on en fait du compost;
   
4. elles deviennent alors un engrais apprécié.
   
5. Ainsi nos indignités, nos trahisons, nos péchés
   
6. peuvent être récupérés dans l’amour
   
7. et nous faire recourir à l’infinie miséricorde de Dieu.
   
8. La miséricorde de Dieu, une fois sollicitée, peut tout refaire à neuf.
   
9. L’amour en notre cœur, est l’agent transformateur.
   

  10.  Le mal fond au soleil de l’amour, et l’on va, de désespoirs en repentirs, dans les larmes souvent, vers la grande Espérance. 

Pensées 468 

Espérer c’est

1. être conscient que Dieu m’aime.
   
2. prendre appui sur Lui.
   
3. me savoir en bons termes avec Lui.
   
4. constater avec joie qu’Il a tout en main.
   
5. me tenir dignement en sa présence.
   
6. lui remettre le bilan de mes affaires de cœur.
   
7. être avec Lui comme l’enfant qui n’a pas de cachettes.
   
8. demeurer avec Lui, en action de grâce, comme après la communion.
   
9. aller à Lui les mains ouvertes, avec ma faim, lui offrir ma vie;
   

10.  le voir venir, les mains offertes, avec son pain m’offrir sa Vie. 

Pensées 467

1. La foi germe et prend racine dans le cœur, non dans l’esprit.
   
2. La raison ne peut produire que des idées et une philosophie.
   
3. La raison conçoit que Dieu existe, mais c’est le cœur qui s’ouvre à Lui.
   
4. Le cœur, c’est la personne qui aime et se donne.
   
5. La foi est une affaire de cœur.
   
6. La foi est accueil confiant, comme le oui de Marie.
   
7. La foi conduit le disciple dans l’amour.
   
8. Par la foi et l’amour, le monde est changé.
   
9. Par la foi et l’amour,il nous est donné de ressusciter.
   

10.   Jésus à Marthe avant la résurrection de son frère : « Ne t’ai-je pas dit que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu » (Jean 11, 40)? 

Pensées 466

1. L’enfant croit naturellement en ses parents et s’en trouve bien.
2. Son recours est en ses parents de qui il a reçu la vie.
3. Si ses parents croient en Dieu, lui, de même, croira en Dieu.
4. Devenu grand, l’enfant fait ses choix personnels en fonction de son plus grand bien.
5. Le plus grand bien de tout homme est sa survie heureuse après la mort.
6. Le plus grand de tous les biens est d’être accueilli chez Dieu éternellement.
7. Dieu aime tous ses enfants.
8. Après l’épreuve de la vie, Dieu accorde son salut à ses enfants qui ont mis leur foi en Lui.
9. Quant aux autres, Dieu attendra la conversion de leur cœur.

10.   Mets ta foi en Dieu et tu viendras à Lui en toute confiance. 

Pensées 465

1. L’indifférent tient un langage muet qui est une fin de non-recevoir.
   
2. L’indifférent ne se prononce pas; cela l’indiffère.
   
3. Si on l’interroge, il lève les épaules en baillant.
   
4. Il laisse passer l’occasion; c’est le mieux qu’il peut faire.
   
5. Il va à ses affaires – s’il y va –, en oubliant d’apporter son coeur.
   
6. On ne nait pas indifférent; on le devient.
   
7. Dieu n’a pas créé l’indifférence.
   
8. Dieu a créé la participation généreuse et l’accueil empressé.
   
9. L’indifférence consentie ou cultivée devrait être mise au rang des sept péchés capitaux.
   

10.   On lit dans Apocalypse 3, 16 : « Puisque te voilà tiède, ni chaud ni froid, je vais te vomir de ma bouche. » 

Pensées 464

1. De nos jours, la foi vacille comme la chandelle qui va s’éteindre.
2. Notre temps est consacré à des intérêts de toutes sortes.
3. On n’a pas compris; on est comme Nicodème qui ne comprenait pas;
4. mais après sa rencontre avec Jésus, Nicodème n’est plus le même.
5. Avec les disciples, on attend au Cénacle l’Esprit de Pentecôte.
6. Quand l’Esprit se manifeste, on est tout transformé.
7. Il ne reste plus qu’à coopérer activement à l’œuvre de Jésus.
8. Jésus s’est fait pour nous Chemin et Vérité.
9. La foi conduit au témoignage et à l’engagement.

10.    « La foi jaillit comme une source, En toi en moi, comme une source, Elle jaillit dans la lumière

Et nous rend la liberté ». 

Bonjour vous tous,

Nous sommes de retour. Avons pris petite pause cet été. Mon père aimerait que je m'attarde à ses pensées donc c'est ce que nous allons afficher dorénavant. Bonne lecture!

Pardon

Le sacrement du pardon est ce retour de l'enfant prodigue à la maison et cet accueil du père. Le cœur du fils est saisi par la chaleur de cet accueil.

Le confesseur en tout cela représente le père et tous ces gens à la fête qui se réjouissent. Il est donc témoin premier et instrument délégué de la merveille.

Il n'y a pas eu d'aveu des fautes ou si peu. Le retour au sein de la famille est l'aveu. Le père sait tout ce qui s'est passé aussi bien et même mieux que le fils car il connait les motivations profondes. Et ce n'est pas le détail de l'escapade qui lui importe. Le retour seul lui dit tout et le comble de joie.

La contrition, c'est se qui se passe dans le cœur du fils qui se voit accueilli malgré sa folie. Il se voit comme il est et se sent indigne d'une telle réception. Il comprend ce qu'il n'a jamais compris: à quel point son père est bon. Le ferme-propos découle tout naturellement et n'est pas quelque résolution qu'il s'impose pour l'avenir.

Ce sacrement est résurrection à une vie nouvelle. L'enfant ne sera plus jamais le même. Il apprend ce qu'est aimer. Jusqu'à ce moment, il ne le savait pas. C'est en ce sens que l'Église a parlé d' "heureuse faute qui nous a valu un tel Rédempteur." Il a fallu cette faute pour que le cœur du Père se découvre à l'infini.

C'est donc maintenant remise en route avec des balises toute neuves et un cœur qui saura apprécier. La pénitence, dans ce contexte, n'est pas une pénitence. Elle est symbolique seulement, car il y a mieux à faire que de dire son acte de contrition deux fois ou la dizaine de chapelet.

Pensées 463

1. Les chrétiens, en leur foi, voient en Jésus l’Homme-Dieu.
   
2. Les autres ne voient que Jésus dans l’histoire.
   
3. Les chrétiens voient en Jésus la Parole, le Chemin, la Vérité et la Vie.
   
4. Les autres ne voient que l’homme qui a le plus fait parler de lui.
   
5. Les chrétiens voient en Jésus l’Homme-Dieu qui révèle Dieu au monde.
   
6. Les autres voient un homme prodigieux qu’on a bien maitrisé à la fin.
   
7. Les chrétiens voient en Jésus l’Homme-Dieu qui se laisse crucifier par amour.
   
8. Ils voient en Jésus l’Homme-Dieu qui sauve de la mort éternelle.
   
9. Ils voient en Jésus l’Homme-Dieu qu’on n’aura jamais fini de remercier.
   

  10.  Ils voient en Jésus Dieu qui s’est fait l’un de nous en son Fils pour nous ouvrir à son Amour et nous accueillir chez Lui éternellement. 

Intégration

Ils sont nombreux ceux-là qui, dans la société

Ne trouvent pas leur part de biens et de paroles.

À peine les voit-on tellement ils s'isolent

Ne trouvant pas leur place en la grande entité.

Besoin de relations et de communauté

Pour égayer la vie et vaincre la détresse;

Besoin de réconfort, d'amitié, de tendresse;

Besoin d'être quelqu'un reconnu et aimé.

Sinon, on les verra aller, perdus et sombres,

Quêtant à tout hasard, au soleil, un rayon,

et, s'ils n'en trouvent pas, se refermer dans l'ombre.

Il arrive parfois que la dépression

Dans le grand jeu des forts, où ils ne font pas nombre,

Les emmène à casser la partie et les pions.

Pensées 462

1. Croire, pour un chrétien, c’est dire «oui» à Jésus.
   
2. Jésus est l’incarnation de la Parole, du Sens, de la Voie et de la Vérité.
   
3. Cette Parole est une Personne de la Trinité.
   
4. En cette Personne, nous accueillons Dieu qui se révèle à ses enfants.
   
5. Le chrétien communie à cette révélation dans la foi, l’espérance et l’amour.
   
6. Il prend appui sur cette Vérité incarnée en Jésus.
   
7. En Jésus, nous voyons l’Invisible, nous touchons l’Intouchable.
   
8. En Jésus, l’Éternel ouvre le temps à une dimension infinie.
   
9. En Jésus, notre courte vie s’oriente vers une éternité de Vie abondante.
   

  10.  Avec Jésus, c’est le retour des enfants entre les bras du Père. Les fils prodigues reviennent contrits et les ainés se reconvertissent. 

Confession d'amour

Si on faisait des confessions d'amour au lieu de faire des confessions de péchés...?

Devant le prêtre, on pourrait dire par exemple; "Jésus, tu le sais, je n'ai pas été à la hauteur. Ton amour pour moi est infini, quand le mien accroche tout partout. Je viens te demander pardon pour mes manquements. Il sont trop nombreux pour que je les énumère. Mais tu les connais bien mieux que moi. Je veux te dire que je t'aime plus que tout et que, petit à petit, je vais faire mieux. Je sais ce que tu as souffert pour moi et pour nous tous. Prends mes misères aujourd'hui et mets à la place ton amour. Merci, Jésus, de me pardonner et de m'accueillir comme ton petit frère aujourd'hui encore et toujours."

Il me semble que si on se confessait ainsi, ce serait plus simple et plus vrai pour nous-mêmes et pour Jésus. Il n'y aurait pas le problème des énumérations avec "autant de fois plus ou moins, mon père" devant une oreille humaine très à l'écoute, et tu serais, Jésus, plus glorifié ainsi parce que l'amour serait premier, non les péchés. C'est peut-être ainsi que tu avais voulu la confession, mais nous avons fait surenchère.

Jésus, merci pour nous remettre sur la voie de l'Amour!

Pensées 461

1. L’enfant est heureux parce que ses parents l’aiment et veillent sur lui.
   
2. S’il rechigne souvent, c’est qu’il a du mal à s’ajuster à la vie.
   
3. Ses parents ne l’en aiment pas moins; ils comprennent.
   
4. Le départ de l’enfant prodigue est une sorte de « rechignement ».
   
5. Il ne comprend pas l’amour de son père, ni même le sien.
   
6. Son père ne l’en aime pas moins, car il comprend.
   
7. Le départ inconscient devient vite retour conscient et repentant.
   
8. A tout péché reconnu et regretté, il est fait miséricorde.
   
9. Rien n’est plus grand que cette miséricorde et la guérison qu’elle opère.
   

  10. Ne nous inquiétons pas tant de nos « rechignements ». Pensons plutôt à la joie de la réconciliation. Mettons notre confiance en elle et tâchons de nous en montrer dignes. 

Mystère de miséricorde

Est-ce possible d'avoir une contrition parfaite? J'en doute. La perfection en ce domaine comme en d'autres n'est pas de ce monde. Pour avoir une contrition parfaite, il faudrait connaître la gravité de la faute; ce qui implique de connaître la dignité de Celui que l'on a offensé. Cela ne nous est pas possible. J'incline à penser que notre contrition est à notre image, c'est-à-dire bien humaine.

Mais il faut voir comment, dans la parabole, le père de l'enfant prodigue a accueilli son fils avec sa contrition médiocre! Ce qui nous laisse penser que le pardon ne se mesure pas à la contrition. Il y a un mystère de miséricorde dans le pardon de Dieu. Nous n'arriverons jamais à comprendre ce mystère. L'amour de Dieu n'est pas à la mesure de notre appréciation.

Une bonne confession devrait confesser notre amour plus que notre péché. Jésus n'a pas exigé de Pierre un acte de contrition après son reniement. Il l'a regardé simplement et le cœur de Pierre a été chamboulé. Dieu nous regarde aussi après nos fautes, mais nous avons tendance à nous replier sur nous-mêmes plutôt que sur l'Amour qui nous regarde. L'important pour Dieu n'est pas qu'on ait trébuché en chemin. L'important pour Dieu est qu'on se relève en accueillant son regard invitant.