Foi et
prière (5)
Si je
demande à ma tête: Est-il anormal de ne pas prier?, elle va réfléchir, comme
elle fait toujours avant de me répondre, et elle va me dire, sentencieusement:
Tu sais bien qu'il faut prier; et elle va m'énumérer une dizaine de raisons
pour le faire.
Si je pose
la même question à mon coeur d'enfant, il va me dire tout de suite que c'est ma
question qui est anormal, car, pour lui, c'est l'évidence même. Est-ce qu'on
arrache un jeune enfant des bras de ss mère? Et si on le fait, il va protester
de ses pleurs et de ses cris. L'enfant est heureux dans la normalité, et la
normalité pour lui, c'est d'être avec ses parents. L'enfant ne joue pas
l'indifférence lorsqu'il s'agit de sa sécurité. C'est instinctif chez lui; il
est tout entier avec celui qui le protège et l'aime.
En
conclusion, voici ce que dit le psaume 131 (130):
Yahvé, je
n'ai pas le coeur fier,
ni le
regard hautain.
Je n'ai pas
pris un chemin de grandeur
ni de
prodiges qui me dépassent.
Non, je
tiens mon âme en paix et silence;
comme un
petit enfant contre sa mère,
comme un
petit enfant, telle est mon âme en moi.
Mets ton
espoir, Israël, en Yahvé,
dès
maintenant et à jamais!