Regard sur
Jésus (9)
L'homme le
plus abimé qui soit, c'est celui qui guérit. L'homme condamné pour blasphème,
c'est celui qui a le mieux parlé de Dieu. L'homme tourné en dérision, c'est celui
qui réconforte. L'homme flagellé, c'est celui qui met un baume sur nos plaies.
L'homme retenu à la croix par des clous, c'est celui qui libère. L'homme qui
meurt sur la croix, c'est celui qui donne Vie.
On n'en
finirait pas de relever les contradictions dans les traitements qu'on lui fait
subir et qui il est pour nous. On le juge, on le condamne, alors qu'il est le
Juste. On le bafoue alors qu'il va jusqu'au bout de l'amour.
Si, au
moins, après toutes ces années, on en venait à voir comment on se comporte...
Si on cessait de jouer à l'indifférence...
Il faut
être Dieu pour pardonner à ce point. Il faut être Dieu pour dire: "Ils
sont comme ça, mes petits frères de la terre. Il faut les prendre comme ils
sont. Mais j'aimerais donc qu'ils ouvrent leur yeux, leur coeur à mon amour...!
S'ils voulaient un moment... quelle espérance je leur donnerais!"
Jésus nous
comble pourtant, malgré tout, et attend... et attend... À quand notre regard
sur lui deviendra-t-il un regard plein d'amour, plein de reconnaissance...?
Quand donc serons-nous des vrais petits frères et petites soeurs pour lui?